Avez-vous déjà remarqué de combien de mots différents nous disposons pour dire qu’on est fatigué(e)? Je suis crevée, épuisée, claquée, éclatée, cassée, cramée, cuite, flapie, fourbue, moulue, éreintée, vannée, harassée, exténuée. Une telle palette de vocabulaire ne peut pas être un hasard ! D’ailleurs, les députés, qui se plaignent ces jours-ci d’être au bout du rouleau, ont sans doute des synonymes à proposer.
Et si au lieu de nous en plaindre, on se réjouissait d’être fatigués ?
C’est le défi que je vous propose ce matin. Avec un brin de mauvaise foi, évidemment, mais pas tant que ça…
La fatigue nous enseigne que nous sommes perfectibles. La fatigue s’impose à nous et nous apprend l’humilité. La fatigue change notre rapport au monde : peut-être le monde est-il beau, quand on est épuisé, parce qu’on a tendance à devenir rêveur. Alors si nous cessions de nous battre contre la fatigue? Pourquoi ne pas essayer d’en faire une alliée ?
avec :
Eric Fiat, philosophe, Ode à la fatigue ed. de l’Observatoire, dans la collection dirigée par Adèle Van Reeth, « la relève ».
Léonard Anthony Fatigue ed.Flammarion
Partenariat Le 1 Julien Bisson
Phénomène hautement subjectif, la fatigue est-elle un signal d’alarme pour le corps ?
One comment on “Éloge de la fatigue”
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