Je vous épargnerai le sempiternel : peut-on rire de tout ? On s’intéresse plutôt au rire qui tisse le fil de nos jours. Ces éclats de rire qui peuvent illuminer une morne journée de novembre… Rire de connivence pour souder un groupe de copains… Rire bienveillant quand le petit dernier veut faire marrer toute la famille… Rire complice dans un couple, après une soirée entre amis… Rire entre collègues pour décompresser… Rire de soulagement après un gros stress… Rire d’enfance, sans raison, pour trois fois rien, pour le simple plaisir de se sentir exister…
On verra également aussi que le rire ne traduit pas toujours la joie ni le comique d’une situation… Mais qu’il peut exprimer un sentiment de supériorité, une volonté de rabaisser, d’humilier, qu’il s’agisse de sexisme, d’homophobie, de racisme, de « pauvrophobie », d’antisémitisme, à l’image du jeune Albert Cohen, alors âgé de 10 ans, qui se fait traiter de « youpin » par un camelot dans la rue, sous les quolibets et les rires de la foule…
On s’intéresse donc à la double face du rire, le rire Janus, tantôt sombre et tantôt lumineux…
Avec :
- David Le Breton, sociologue et anthropologue, auteure de Rire : anthropologie du rieur (éditions Métailié)
- Frédérick Sigrist, humoriste et chroniqueur sur France Inter. Son spectacle Tout le monde croit que je suis un mec bientourne actuellement en France.
- et Julien Bisson, du journal Le 1