
Les sentiments négatifs rendent plus méfiant. C’est le cas même si le déclencheur de ces émotions n’a rien à voir avec la situation dans laquelle un individu doit décider s’il fait confiance ou non à une autre personne, selon une étude de chercheurs zurichois et néerlandais.
Pour cette recherche, les scientifiques des universités de Zurich et Amsterdam ont créé un état de tension chez les participants en leur indiquant qu’ils allaient recevoir un choc électrique. En parallèle, les sujets devaient jouer à un jeu de confiance dans lequel ils devaient décider s’ils investissaient de l’argent ou non dans une personne étrangère. Et en effet, les participants avaient nettement moins tendance à confier leur argent lorsqu’ils avaient peur de l’électrochoc, selon ces travaux publiés dans la revue Science Advances.
Les chercheurs ont enregistré l’activité cérébrale des joueurs à l’aide de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle. Ils ont constaté qu’une région située entre le lobe temporal et le lobe pariétal était nettement moins active lorsque ceux-ci ne se sentaient pas en sécurité. Cette zone est notamment responsable de la compréhension du point de vue et du comportement d’autrui, indique l’Université d’Amsterdam dans un communiqué. La communication avec les autres régions cérébrales était également réduite.
Pour les chercheurs, ces résultats montrent que des émotions négatives peuvent influencer des décisions sociales importantes, lors d’élections par exemple.