Pas d’état d’âme, pas d’affect, le manipulateur ou la manipulatrice n’a qu’un objectif : piétiner l’ego de son partenaire et ne surtout pas le laisser s’échapper, quitte à exécuter un numéro de contrition ou de chantage au suicide éligible aux Oscars, catégorie « Meilleure adaptation de Dr Jekyll et mister Hyde »
On estime que les manipulateurs, ou pervers narcissiques, ne représenteraient que 2 à 3 % de la population. Mais l’époque, qui incite à marcher sur la gueule de son prochain, pourrait les multiplier, comme des Gremlins.
Le concept de « pervers narcissique » est à la mode et dégainé pour qualifier n’importe quel blaireau un peu retors, il n’en est pas moins une réalité tangible pour les victimes.
Qui sont les pervers narcissiques et/ou les manipulateurs ? Y a-t-il un profil type de leurs victimes ? Comment fonctionnent-ils ? et surtout, comment sauver sa peau ?
On en parle ce soir avec mon invitée Sophie Lambda et vos témoignages… Ils nous parviennent en direct au standard 01 45 24 7000, sur les réseaux sociaux, et sur notre application mobile.
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Extraits de l’émission
Dans un chapitre sur ceux qui sont obligés de conserver un lien avec le manipulateur, elle suggère la technique dite « du bébé phoque et de la méduse ». Sophie Lambda explique : « C’est une technique américaine qui s’appelle à la base « Grey Rock » et que j’ai renommée à ma sauce pour que ce soit un peu ludique […]C’est comment se réinventer face à ces personnes-là, savoir se rendre transparente »
Les manipulateurs se nourrissent de nos émotions – positives ou négatives.
« Si on est obligé d’être en contact avec quelqu’un comme ça, que ce soit au travail ou si on a des enfants ou qu’on est obligé régulièrement d’être en face de lui, c’est de savoir se rendre transparente, même si on fait semblant. Concrètement : ne pas montrer que ces attaques nous touchent. Donc, ça va être adopter un langage corporel le plus neutre possible, ne pas être dans la provocation ni dans la victimisation, d’adopter un langage corporel hyper neutre, une expression du visage aussi (« poker face ») et de ne répondre au minimum aux attaques : ni je m’en fous, ni ça ne me fait rien. Quand on insiste trop sur le fait que ça nous fait rien, en général, c’est que ça fait quelque chose et ça, ils le savent très bien. Donc rester très sommaire dans ses réponses : oui, non, ok, merci. »
Elle ajoute : « Ce n’est pas facile. C’est pour ça que dans un premier temps, si on n’est pas convaincu(e) par ce qu’on fait, il faut essayer de faire semblant pour sauver sa peau. Et au bout d’un moment, ça finit par devenir un peu plus naturel ».