
Un enfer. C’est le mot qui revient le plus souvent dans la bouche de ceux qui vivent avec un proche alcoolique. « L’alcoolopathie est, aussi, une “familiopathie”, explique Philippe Batel, psychiatre addictologue. Ses ravages sont physiques, mais aussi psychiques et relationnels. » Inéluctablement, l’alcool fait passer les collègues, les amis, mais surtout la famille, par un chemin de croix aux étapes bien connues.
Tous dépendants
Première phase, la bienveillance. On découvre qu’il – ou elle – a un problème ; on essaie de comprendre, d’aider. On minimise. Personne ne veut voir que le malade est malade, son comportement commence à produire des blessures. Imperceptiblement, l’entourage passe de la bienveillance au rejet. C’est la deuxième phase : l’alcool est désigné comme « le » problème. Il faut que les choses changent. Arrêter de boire. Se faire soigner. Contrôler ce qui n’est pas contrôlable. C’est la période de la course aux bouteilles cachées, des enquêtes sans fin, des hurlements pour faire avouer. Et, finalement, de ce que l’on appelle souvent la « codépendance » : l’entourage se met à souffrir des symptômes du malade. Comme lui, il cache « le problème » aux gens de l’extérieur. Comme lui, il se sent coupable de ne pas trouver de solution. Comme lui, il est gagné par la compulsion : le contrôle à tout prix, compter, mesurer, maîtriser l’immaîtrisable…
One comment on “Alcool : une famille en enfer”
isabel
23 juin 2021 at 14:49IL faudrait commencer par changer les lois, l’internement d’un alcoolique contre son gré est actuellement impossible en France ou alors il faut se battre pour y arriver, alors que cela pourrait sauver des millions de vies vu qu’il y a des millions d’alcoolique en France (je ne parle pas des autres pays).
Je pense qu’il faut 1 déclic à l’alcoolique qui ne veut en général jamais s’en sortir donc le mettre dans 1 clinique pendant 4 mois en faisant des thérapies, et pas seulement en le bourrant de médicaments peut faire tout la différence!