« Le mal-être psychologique a encore des lettres de noblesse à gagner. »
Par Véronique Harvey
Bien que de nombreuses initiatives voient le jour pour la démystifier, dont Bell Cause pour la cause, la santé mentale demeure un sujet tabou dans notre société actuelle.
Pourquoi? Parce que la santé mentale n’est pas bien comprise.
Les 4 signes
Le moteur de la consultation en psychologie est souvent lié à un mal-être qui perdure. Toutefois, la présidente de l’Ordre des psychologues du Québec a identifié les quatre plus grands motifs qui amènent les gens à consulter.
1- Lorsqu’on éprouve de la souffrance
« Les gens ne savent pas de quoi ils souffrent, mais ils arrivent avec une détresse, une souffrance et veulent l’aborder, parce qu’ils ne se sentent pas bien. »
2- Lorsque le problème est identifié
« Ça c’est très fréquent! Les gens vont voir leur médecin de famille, qui identifie le problème et leur conseille d’aller consulter un psychologue. »
3- Lorsqu’on pense avoir un problème
« Le cas typique est le parent qui fait évaluer son enfant pour un trouble de déficit d’attention ou d’anxiété et, en répondant aux questions, il réalise que peut-être lui aussi en souffre. »
4- Lorsqu’on vit un sentiment de vulnérabilité lors d’un passage de vie difficile
« On change d’emploi, on déménage, les enfants partent de la maison, on vit un deuil et ça ne nous tente pas de vivre ça seul. Ça, c’est de la prévention. Ces gens-là ne sont pas nécessairement en détresse, mais ils ont envie de se donner les moyens de ne pas vivre ça seul. »
Pas de mauvais moment
En fait, Dr Christine Grou explique qu’il n’y a pas de mauvais moment pour consulter. Ainsi, rien ne sert d’attendre d’être au fond du baril avant de demander de l’aide.
De plus, il est tout à fait légitime de changer de spécialiste, si la connexion ne se fait pas.
« La démarche psychothérapeutique est basée sur la confiance. Alors, au-delà de la compétence du psychologue, de sa formation, son approche, ses heures de disponibilités, son adresse et ses tarifs, il est important de sentir qu’on est capable d’établir une relation de confiance avec lui », conclut Dr Grou.