Par Quentin Haroche
En 2017, la France comptait un million de fumeurs quotidiens en moins par apport à 2016, selon le baromètre de SPF. Une baisse qui s’expliquerait par les mesures mises en place dans le cadre du plan national de réduction du tabagisme, comme la hausse du prix du paquet de cigarettes, l’introduction du paquet neutre ou l’amélioration du remboursement des substituts nicotiniques. Complétant ces données générales, SPF a publié ce mardi des bulletins de santé régionaux, à partir du baromètre global, qui permettent d’appréhender les différences locales quant à la consommation de tabac.
Si au niveau national, la proportion de fumeurs quotidiens chez les 18-75 ans est de 26,9%, deux régions métropolitaines font figure de bons élèves : l’Ile-de-France, avec 21,3% de fumeurs et les Pays de la Loire (23%). A l’inverse, la part de fumeurs est supérieure à la moyenne en Provence-Alpes-Côte d’Azur et dans les Hauts de France, avec respectivement 32,2% et 30,5% de fumeurs quotidiens.
Ces différences peuvent s’expliquer par plusieurs facteurs. On sait notamment que la consommation de tabac est généralement plus forte parmi les classes sociales les moins aisées. Le fait que les Franciliens appartiennent en moyenne à des catégories socioprofessionnelles plus élevées que la moyenne des Français pourrait expliquer leurs bons résultats. Par ailleurs, les régions où l’on fume le plus sont des régions frontalières, où il est facile de se procurer des cigarettes dans des pays où le tabac est moins cher.
A noter également que la consommation de tabac est bien plus faible dans les départements d’Outre-mer (à l’exception de la Réunion) avec une proportion de fumeurs qui oscille entre 12 et 16% selon les départements.