Une éminente sociologue américaine affirme que les femmes trompent leur conjoint dans le but de sauver leur relation, dans laquelle la sexualité n’est plus épanouissante.
L’infidélité des femmes, qui est moins courante que l’infidélité masculine dans l’imaginaire collectif, est entourée de mythes qu’une sociologue américaine a tenu à démentir il y a quelques mois. Parmi eux, celui qui veut qu’une femme trompe son partenaire parce qu’elle a l’intention de mettre un terme à son mariage/sa relation. La spécialiste en question, Alicia Walker, développe aujourd’hui ce point à travers son ouvrage The Secret Lives of Cheating Wives (Les Vies Secrètes des Femmes Infidèles en VF), et plus généralement les raisons qui poussent les épouses, les mères de famille à braver l’interdit. Pour mener efficacement ses recherches qui ont duré un an, la professeure en université s’est intéressée aux cas de 50 femmes âgées de 24 à 65 ans qui s’étaient inscrites sur Ashley Madison, le site dédié aux relations extraconjugales. Les échanges lui ont permis d’affirmer que les femmes qui trompent leur conjoint ne le font pas parce qu’elles ne l’aiment plus ou parce qu’elles projettent de le quitter, mais essentiellement pour retrouver une satisfaction sexuelle qu’elles n’ont plus dans leur couple. La liaison secrète joue alors le rôle d’une soupape de sécurité qui protège d’une certaine manière la relation principale et l’empêche de voler en éclat. « Plus de la moitié des femmes auxquelles j’ai parlé – 26 pour être précise – m’ont dit « Il n’y a pas de sexe dans mon mariage ou je n’ai pas d’orgasme, c’est pour cela que je vais voir ailleurs » », explique Alicia Walker au site The Sun.
De « meilleures épouses » et de « meilleures mères »
Après avoir lu une étude qui avance que l’âge auquel les femmes sont plus enclines à tromper est 40 ans et plus, l’experte s’est focalisée sur les interlocutrices de cette tranche d’âge qui ne recherchent pas de nouveau compagnon et disent aimer leur moitié. Elle a découvert que l’infidélité ne leur est pas tombée dessus pour la plupart, mais qu’elle s’est imposée au fil du temps : « C’est une décision délibérée et réfléchie, elles sont déterminées à obtenir ce qui leur manque dans leur relation, c’est-à-dire les orgasmes, mais tiennent aussi à rester mariées, ce qui est surprenant ». Comme on l’évoquait plus tôt, combler des besoins physiques avec une autre personne est pour elles le moyen ultime de garder leur mariage intact. L’une des interlocutrices de la sociologie se serait même agenouillée et aurait pleuré avant de se rendre compte que seules deux options s’offraient à elle : être infidèle ou quitter l’amour de sa vie. La majorité des sondées racontent que retrouver une sexualité épanouie ailleurs a fait d’elles « de meilleures épouses et de meilleures mères » et qu’elles prennent soin avant tout de « protéger leur relation ». En voilà, de sacrées révélations !