
Et si les petits cancers du sein pouvaient être traités en un jour ? C’est en tout cas l’expérience inédite qui est menée à Nice, au centre Antoine Lacassagne. Pour les petites tumeurs, les patientes se voient proposer une opération et dans la foulée un traitement par radiothérapie sous anesthésie. Elles peuvent ensuite sortir de l’hôpital le jour même de l’intervention. Une souplesse dans les soins qui change tout.
Cette petite révolution concerne uniquement les tumeurs de moins de 2 centimètres. Comme dans une procédure normale, le chirurgien commence par enlever la tumeur. Mais la grande nouveauté réside dans Papillon + une machine imaginée à Nice, qui possède un applicateur spécial.
Le radiothérapeute va l’utiliser dans la foulée de la première intervention pour envoyer des rayons au plus près de la zone traitée. “La radiothérapie avec ses rayons X va casser la molécule d’ADN qui est au sein des cellules cancéreuses résiduelles éventuelles et va empêcher qu’elle donne lieu à une récidive. Elles vont être stérilisées”, explique le professeur Jean-Pierre Gérard, radiothérapeute au centre Antoine Lacassagne et initiateur de l’appareil.
Jusqu’ici, il fallait compter jusqu’à 7 semaines de radiothérapie
L’ablation et le traitement par rayons X se font dans la foulée, pendant l’opération, en moins d’une heure. D’habitude, le délai est beaucoup plus long. “Normalement, c’est vrai qu’après une chirurgie on attend que la cicatrisation se fasse et la radiothérapie se fait 4 à 6 semaines après et s’étale en principe 5 jours sur 7 durant 6 à 7 semaines”, détaille le docteur Marie-Eve Chand, radiothérapeute au centre Antoine Lacassagne.
Depuis octobre 2018, sept patientes ont été opérées grâce à Papillon + à Nice. Une dizaine d’hôpitaux français se sont d’ores et déjà montrés intéressés par cette machine.