POURQUOI JANVIER EST LE MOIS DE L’INTROSPECTION (ET PAS DES RÉSOLUTIONS) ?


Par Manuela Estel

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Janvier, dans l’imaginaire collectif, c’est : une gueule de bois de plus en plus difficile à faire passer avec l’âge, un coup de mou hivernal et, surtout, les fameuses « bonnes résolutions ». On se convainc, dès le 1er janvier, que cette année, on arrête de fumer/fait du sport/est heureuse/économise plus d’argent/râle moins (rayez la mention inutile). Quelques mois (quelques semaines, même) plus tard, les bonnes vieilles habitudes ont repris leur place. Vous savez pourquoi ? Parce que janvier devrait être consacré à l’introspection. Pas aux résolutions.

Chaque année, vous ne prenez que des résolutions que vous n’allez pas tenir. Puis vous culpabilisez et déplorez votre manque d’ambition, de persévérance et de rigueur.

Et si le problème, ce n’était pas vous, mais le mois de janvier ?

Les résolutions du mois de janvier ne sont (presque) jamais tenues

  • 90% des résolutions de janvier ne sont pas tenues

L’une des études de référence en matière de résolutions du nouvel an a été menée par des chercheurs en psychologie de l’université de Scranton, aux États-Unis.

Parmi les personnes pleines d’espoir qui prennent des résolutions le 31 décembre, 30% ne tiennent pas plus d’une semaine. Le cap du premier mois est infranchissable pour 45% des gens. Après 6 mois, seulement 40% d’irréductibles preneurs de résolutions tiennent encore, maintenant en général le cap jusqu’à la fin de l’année.

Résultat : 60% des gens échouent à tenir leurs résolutions.

Voilà donc où nous en sommes : 9 Français sur 10 prennent des résolutions début janvier (d’après une infographie publiée par l’application Goalmap) mais 9 résolutions sur 10 ne sont pas tenues.

  • La précipitation, ennemie de la résolution

Parmi les causes de cet échec chronique, les chercheurs, psychologues et enquêteurs évoquent d’abord un manque de réalisme : une résolution trop exigeante a peu de chance d’être tenue. Mieux vaut viser petit et s’améliorer.

Puis vient le manque de précision et l’absence d’auto-suivi : une résolution doit être définie et évaluée de manière concrète.

On ne dit pas « je vais économiser cette année » ; on dit « chaque semaine, je mettrai 9 euros de côté »

Enfin, si les gens échouent à tenir leurs résolutions c’est aussi parce qu’ils en prennent trop à la fois. Or, plus on s’éparpille, moins on est capable de s’engager pleinement sur une nouvelle voie.

Mais le vrai problème, c’est la précipitation. On prend des résolutions sans prendre le temps de faire le point sur soi.

Janvier, mois de l’introspection : déterminer son intention principale

  • Le problème avec le mois de janvier

Janvier, c’est l’après-fêtes. Pas besoin d’être une angoissée de Noël pour constater que les festivités de fin d’année s’accompagnent toujours d’un bilan « forcé » sur soi. Quand on doit expliquer à sa grande tante pourquoi on a quitté/accepté ce job ; qu’on nous rappelle, malgré nous, qu’on n’a pas perdu de poids depuis l’an dernier ; qu’on doit informer tout le monde de sa situation amoureuse…

À ces check-ups s’ajoute l’inévitable blues du mois de janvier. On est au coeur de l’hiver, les jours s’allongent encore trop doucement, il faut retourner au travail…

Et voilà que tombe l’injonction à prendre des résolutions en début d’année, pour devenir « une meilleure version de soi-même ».

Or, tout cela nous empêche de distinguer ce que l’on souhaite devenir, ce que les autres souhaitent que l’on devienne et ce que l’on croit que l’on souhaite devenir car ça plait aux autres. Vous le sentez, ce vilain mélange ?

Dans ce contexte, inutile de se lancer de manière impulsive dans quelque résolution que ce soit. L’objectif, en janvier, c’est plutôt de prendre le temps de déterminer ce que moi je veux pour monannée.

  • Les étapes de l’introspection

1. Faire le vide

Pour déterminer la direction que l’on veut donner à son année, il faut d’abord se débarrasser de toutes les interférences avec la vraie version de soi-même.

Des interférences extérieures – conseils avisés d’une amie qui ne veut que notre bien, injonctions de la société à avoir un enfant/un job qui paye/quoi que ce soit d’autre… – et intérieures – anxiété, manque de confiance en soi

Concrètement, faire ce vide peut passer par une grosse séance de sport aussi bien que par la méditation ou par la magie du rangement. Peu importe, tant que ça permet de déconnecter temporairement.

2. Définir son intention principale

Ensuite seulement, on peut s’atteler à définir ses intentions pour le futur. Pour cela, on se pose des questions : qu’est-ce qui me met en joie au quotidien et que j’ai envie de poursuivre ? De quoi je rêve au fond de moi ? Quelle version de moi je préfère ? Dans quel domaine je veux vraimentm’accomplir ? À quoi je suis la meilleure ?

Il peut s’agir d’objectifs spirituels aussi bien que matériels. Vous êtes carriériste et il n’y a que votre ambition professionnelle qui compte ? Tant mieux ! Assumez-vous et épanouissez-vous dans cette voie ! Car on n’est jamais aussi heureuse que lorsqu’on est en accord avec soi-même.

On ne va pas se mentir : planifier son année idéale, celle où l’on se sent tout à fait en accord avec soi-même, ça prend du temps. C’est la raison précise pour laquelle on doit y consacrer la totalité du mois de janvier (et davantage s’il le faut).

Mais une fois qu’on est consciente de cette intention principale, il est beaucoup plus facile de la cultiver au quotidien.

Et si on échoue, c’est simplement que ce n’était pas la bonne et qu’il faut y réfléchir, encore un peu.

Cosmopolitan

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