Par Fasseur Barbara
Née à Moscou le 29 mars 1919, Anne Ancelin-Schützenberger a grandi et étudié à Paris. Elle a participé à la résistance durant la Seconde Guerre mondiale en temps que membre du Mouvement de Libération nationale. Dans le même temps, elle a créé avec Gérard Milhaud et quelques étudiants le Bulletin de Psychologie des Étudiants de l’Université de Paris.
Au sortir de la guerre, elle a été récompensée par le 3e International Soroptimist Award en 1946. En 1950, elle a reçu une bourse Fulbright, qui lui a permis de se rendre aux États-Unis. Lors de son échange, elle s’est spécialisée en psychologie sociale, mais aussi en dynamique des groupes. Elle ressort doublement diplômée de ses nombreux stages : le diplôme de T.E.P (Trainer Educator and Practitioner) et celui de Director of Moreno Institute.
À son retour à Paris, Anne Ancelin-Schützenberger a débuté une psychanalyse classique avec l’anthropologue Robert Gessain, puis c’est Françoise Dolto qui prendra le relais. À partir de 1967, elle a dirigé les recherches du laboratoire de psychologie sociale et clinique à l’Université de Nice où elle fut professeur émérite.
Tout au long de sa vie, cette figure de la psychogénéalogie n’a eu de cesse d’apprendre et de se former à divers aspects de la psychologie. Elle était ainsi formée au psychodrame, à la communication non verbale (par Erwin Goffman), à la thérapie brève d’urgence, à la psychanalyse (par Robert Gessin et Françoise Dolto), à l’analyse de groupe, à la dynamique des groupes et au T-group (équivalent américain de la psychologie de groupe).
Riche de tous ces savoirs, elle a enseigné sur les cinq continents, et ce jusqu’à un âge avancé. On apprend sur son site qu’à 84 ans, elle a ainsi enseigné le transgénérationnel en Australie, en Argentine, en Suède et au Portugal.
Anne Ancelin-Schützenberger est l’auteur d’une douzaine d’ouvrages. Les plus connus du grand public sont, entre autres, ceux qui posent les bases de la psychogénéalogie. En février 1998, elle publie pour la première fois Aïe, mes aïeux ! chez Desclée de Brouwer qui deviendra quelques années plus tard un best-seller. Il n’a cessé d’être réédité depuis et traduit en six langues.
Le large éventail de ses connaissances et la diversité de sa formation lui ont permis d’apporter un éclairage complet aux sujets qu’elle a étudié. Ses notions de psychologie, psychanalyse, psychologie sociale, anthropologie culturelle, thérapie familiale et communication non verbale lui ont permis de mieux appréhender les contextes auxquels elle prêtait une grande importance.
Anne Ancelin Schützenberger — Aïe mes aïeux ! – Desclee de Brouwer –